dimanche 17 décembre 2017

Dimanche : playlist du week-end

Coucou c'est dimanche ! Il fait froid, alors on colle son nez sous la couette et du bon son dans ses oreilles... Le lien vers un peu de réconfort sonore, c'est ICI

Seth XVI - Give it all
Jowee Omicil - Love & Honesty
André Manoukian - Apatride
Lady Wray - Guilty
Hundreds - Stone
Klyne - Water Flow
Jesca Hoop - Songs of old
Dooz Kawa - La maison
Ife - Umbo
Elliot Moss - Closedloop
65daysofstatic - The conspiracy of seeds
Samba de la muerte - OK!
Okhzarp - B U
Nick Mulvey - In your hands
Mademoiselle K - Pour aller mieux

samedi 16 décembre 2017

Samedi : Playlist de la semaine

Hop, pour retrouver nos morceaux préférés des albums chroniqués cette semaine, c'est par là !

Stand High Patrol - The Shift
Stand High Patrol - Watching the drizzle
Stand High Patrol - News from 2083
Biga Ranx - Liquid sunshine
Biga Ranx - Monday
Biga Ranx - Tropic sky
Malky - The only one
Malky - The cage
Malky - Told I must die
Childish Gambino - Me and your mama
Childish Gambino - Redbone
Childish Gambino - Baby boy
Ayla Nereo - Look at the river
Ayla Nereo - Ivory tongue
Ayla Nereo - Whispers

vendredi 15 décembre 2017

Vendredi : Elémentaire



Ayla Nereo – The code of the flowers


Si Dieu existait et qu’il avait une voix, il serait femme et porterait celle d’Ayla Nereo. La plus pure, dépouillée du matériel, des artifices de l’homme. Sa musique est celle de la nature, elle porte la force des éléments : la clarté de l’eau, la puissance du feu, la légèreté de l’air et les battements de la terre. Notre corps tout entier est réveillé au son de The code of the flowers. Ce sont des fréquences qui coulent dans nos veines, des tambours et contrebasses qui battent à la place du cœur, c’est un chant démultiplié que l’on respire. On retrouve dans cet album le terreau des musiques du monde, on sent l’odeur d’un sol, on saisit une culture à pleine mains.

Mais Dieu n’existe pas, la musique oui. Voilà en quoi nous pouvons avoir foi, la musique. La grâce, la Beauté, la toute puissance, la voix d’Ayla.


Un album à écouter pour retrouver de l’espoir, pour revenir à l’essentiel, comme une prière du soir.


Chronique de Ju

jeudi 14 décembre 2017

Jeudi : L'éveil


Childish Gambino - Awaken, my love

Des cascades de notes nous accueillent en intro, puis le kick, les voix et la basse en même temps viennent donner le ton : on est bien dans le hip-hop, mais pas n'importe lequel : le groovy, le chanté plus que le parlé, mais sans oublier les bases : le rythme, les basses, les snares et les hi-hat et en acoustique tant qu'à faire (on aime bien le hip-hop acoustique chez 5als) !
Dès la première track, le chanteur chante ses tripes: Childish Gambino n'a rien d'un bambin dans la performance vocale. On se prend à reconnaître les influences de la Nouvelle-Orléans, quand le son fait plus penser à un brass-band ayant décidé de se connoter hip-hop qu'à un artiste de hip-hop ayant ajouté quelques cuivres (pistes 2-3). On trouve même quelques guitares rock, de l'auto-tune, bref, pas de doutes, on est devant quelque chose de singulier.

Pour ceux que la modernité dérange, vous pouvez vous arrêter ici car ce jeune album (2016) n'est que ça. On passe des influences funk, au rock, au RnB, sans forcer, avec un maître de cérémonie qui s'adapte particulièrement bien sur chaque track. En même temps, quand on sait que l'artiste multiplie les casquettes d'acteurs/humoriste/scénariste/rappeur/DJ, on comprend pourquoi cet album puise dans toutes ces influences différentes.

L'artiste c'est Childish Gambino, et l'album s'appelle "Awaken, My Love", comme l'éveil d'un coup de foudre musical.

Un album à écouter pour se changer les idées, pour se ramener au moderne, à déguster à plusieurs, pour ceux qui aiment faire mentir les genres musicaux. Un album à écouter à toutes heures, à savourer comme un concert privé.

Chronique de Lu

mercredi 13 décembre 2017

Mercredi : The only one.


Malky – Where is Piemont ?


On entre dans cet album en douceur, reçu par une voix toute habillée de soul, en équilibre sur des cordes de violons. On n’a jamais entendu ça, ce son nouveau, sans âge. On est bouleversé dès le premier morceau, comme dépucelés. Where is Piemont est l’album des premières fois, à glisser entre toutes les oreilles.
La voix est céleste, elle nous décroche la Lune, fait briller les étoiles. Elle est presque divine, sans défaut, d’une justesse d’ange. L’orchestration balance entre la finesse de l’intime et la puissance de l’ensemble ; et même sur la plus simple des chansons, on atteint le Septième ciel.

Le duo Allemand donne sa vision musicale d’une Italie fantasmée, imaginaire, entre le ringard de la variété italienne, le folklore européen, la grandeur d’un Morricone et l’insouciance de ballades 70’s. Cet ensemble de genres tous mêlés, entrelacés, nous glisse au plus près de l’émotion. Comme la bande son d’un road movie sur les routes piémontaises, comme la BO de notre propre film intérieur, où se succéderaient l’amour, la tristesse, la nostalgie et la joie, éclatante.


A écouter si l’on est à la recherche d’un son neuf. A écouter attentivement, les yeux fermés pour partir loin, très loin dans la beauté.


Chronique de Ju.

mardi 12 décembre 2017

Mardi : Identification


Biga Ranx - 1988

Il est de ces artistes qu'on reconnait, dont on se rappelle le nom. Ceux qui par leur personnalité musicale sont directement identifiables. Lui, il fait de la dub, à la façon des jamaïcains : là-bas où on lui choisit son nom de scène.
On entre en matière par une gorgée de soleil liquide avec la piste "liquid sunshine" aux sonorités posées, au tempo étonnamment lent, le tout bercé d'une basse typiquement dub, qui pose les base d'un album de très, très bonne facture.
Au cours de ce projet, on découvre des tracks variées aux featurings rassemblant des genres multiples (Blundetto, Akhénaton, Atili Bandalero) donnant une couleur un peu arc-en-ciel à cet album, sur un ciel résolument dub. Dans chacune des pistes, il y a toujours ce petit détail qui fait craquer : le son de la basse, la voix, le kick (et ça tape assez fort parfois), et pourtant, sur chacune, on entend une personnalité musicale atypique, des effets différents produits par l'écoute ; tantôt on bouge la tête, tantôt on la pose. 

Un album qui s'écoute à toute heure, mais votre chroniqueur l'apprécie en soirée ou une fois la nuit tombée, un album qui s'écoute à plusieurs, en fond ou à fond, selon le contexte.

Lui, c'est Biga Ranx et l'album porte le nom d'une année à laquelle certains s'identifieront peut-être à leur tour: "1988".

Chronique de Lu

lundi 11 décembre 2017

Lundi : 5als en PLS


Stand High Patrol – The Shift


Salut ! Ça faisait longtemps hein ? Déso, on a un peu zappé d’écrire. Pas faute d’écouter des albums de dingue, des trucs qui te remuent les tripes, des enregistrements tellement parfaits que t’as le groupe en live dans ton salon, des sons à s’en décrocher la tête de trop la secouer. Autant dire que pour nous faire pardonner on a déniché du lourd. Et promis, on essaie de ne plus vous abandonner aussi longtemps !

Vous avez écouté quoi pendant notre absence ? Parce que moi, par exemple, je me suis fait, refait, rererererefait The Shift. Je le remets même pour écrire cette chronique parce qu’une fois de plus n’est jamais une fois de trop. Parce que c’est du genre inlassable, ou inlassant si c’était un vrai mot. Stand high patrol, le crew breton revient avec une petite folie sonore. Un genre de hip-hop à l’ancienne, avec le flow au goût de reggae de Pupajim et la trompette-tuerie de Merry, qui enrobe l’album d’une ambiance jazz enfumé.
Le groupe continue sur le chemin tracé avec le précédent A matter of scale, un peu plus dub, mais où l’on sentait déjà un goût pour le bon son, celui qu’on n’entend pas partout, tout le temps. Le son original, différent, qui se moque bien des genres, qui explore. Avec The shift, on monte encore d’un cran, plus exigent, plus fin, à vous béer la bouche, à vous scotcher devant les enceintes en vous extasiant pour chaque détail.


Un album à écouter quand on manque à ses devoirs, quand on a pas révisé, quand on a oublié un rendez-vous ou un anniversaire, quand on n’a écrit aucune chronique en sept mois. A écouter pour relativiser, déculpabiliser et se dire que, finalement, c’est pas si grave.


Chronique de Ju.