Daft Punk – Tron Legacy
C'est une « Ouverture »
magistrale. Une de celle qui donne la mesure de l'album à venir.
Album ou BO ? Peu importe tant les auteurs se font oublier
devant l'immensité. Et pourtant ils sont difficile à oublier, les
Daft Punk. Qui savait qu'ils étaient au commandes de la BO du film
Tron Legacy ? Ils suffit d'écouter la piste qui suit l'intro,
celle avec une voix off donnant des allures de bande-annonce sonore
de l'album à venir pour s'en assurer. Mais inutile de multiplier les
métaphores visuelles pour parler de ce bijou : restons du coté
du son.
Cet album, je l'ai
toujours décrit comme un mariage, un mariage entre l'électro et le
classique, jusque dans le processus de production, quand les Daft ont
ramené une vingtaine de musiciens en studio pour enregistrer cordes
et cuivres notamment, puis qu'ils ont fait eux-même le travail des
graves et autres arrangements électroniques, le tout, mesdames et
messieurs, sans basse (l'instrument) ! Après tout, c'est vrai :
quand on a un synthé et les Daft Punk, à quoi bon ?
Très vite, l'atmosphère
de l'album prend un ton grave, grand. Les cordes claquent et se
marient au synthés, les cuivres ajoutent du fond dans un mélange
qui rend difficile la distinction, tant les sons se chevauchent,
s'allient. Le duo magnifie les percussions, passe du claquement d'une
peau de tambour à un kick de house sans avertissement.
Forcément, cet album va
bien avec la soirée, la nuit, tant son ambiance porte sur la rêverie
numérique, quand les Daft rendent la nuit noire comme un écran
éteint, sans nuages ni étoiles. Mais j'ai dit qu'il ne fallait pas
tomber dans la métaphore visuelle, ne pas faire de lien avec le
film, il est donc grand temps pour moi de m’arrêter là. Posez
vous, baissez la lumière et écoutez Tron Legacy. Moi, j'y
retourne !
Chronique de Lu
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