dimanche 20 novembre 2016

Dimanche : Playlist du week-end

C'est dimanche et il pleut, courez vous réfugier sous la couette pour écouter notre playlist découverte ICI.

Guillaume Perret - Walk
The Supremes - My world is empty without you
The Olympians - Sirens of Jupiter
The Garifuna Collective - Dungua
Jean du Voyage - Hara
Alcest - Kodama
Action Bronson - A light in the addict
Kirk Franklin - 123 victory
Hanni El Khatib - Come down
YAO - Nomade
Oscar and the wolf - Back to black 
Unions - Rescue me
Nat King Cole Trio - Who do you know in heaven
Barabara George - I Know
Gang Starr - Full Clip

samedi 19 novembre 2016

Samedi : playlist de la semaine

5 à la semaine traîne des pieds et en oublierait presque sa playlist de la semaine, retrouvez les meilleurs morceaux des albums chroniqués ICI.

Leonard Cohen - You want it darker
Leonard Cohen - Leaving the table
Leonard Cohen - It seemed the better way
Leonard Cohen - Steer your way
Black Atlass - Nothing else
Black Atlass - Permanent smile
Black Atlass - Return to love
Christian Löffler - Roman
Christian Löffler - Young Alaska
Christian Löffler - Beirut
Riverside - Where the river flows 
Riverside - Night Session part. 2
Riverside - Promise
Lettuce - The force
Lettuce - Chief
Lettuce - The Lobbyist

vendredi 18 novembre 2016

Vendredi : La musique aussi a un cœur. Attention à ne pas le briser.



Lettuce - Crush

Consommer. Et oublier le temps, le plaisir, ne plus savourer. Consommer. Entendre sans écouter, ne plus tendre l'oreille, s'encombrer d'un fond sonore sans paroles, sans mots, sans fond. S'encombrer d'un son. Consommer. Devant la multiplicité des possibles, toujours chercher mieux, sans vraiment savoir ce qu'on cherche en réalité. Consommer. S'éprendre d'un morceau et le laisser dans l'oubli, lui préférer son contraire, meilleur, moins bon, différent en tout cas. Prendre, entendre, jeter, oublier. Consommer. Ou bien... ou mieux :

Ne pas consommer. Prendre le temps de savourer. De décortiquer les sons. Se délecter de l'air caressant le cuivre. Trembler au contact de la baguette sur la peau tendue d'une caisse claire. Ne pas consommer. Désirer le morceau suivant ou se plonger dans le son présent, mais rester dans un seul univers, un seul album, simplement parce qu'il est trop bon. Ne jamais zapper, ne jamais trancher une piste en plein milieu du groove, ne plus consommer. Goûter à la qualité sonore instantanée. D'un funk jouissif sans paroles, qui nous laisse sans voix. Se laisser aller à la danse, à la transe, ressentir la musique dans tout son corps, la laisser s'écraser en nous, nous posséder. Ne plus maîtriser ce qu'on écoute, laisser la musique nous contrôler.

Un album à écouter : pour ne plus consommer.


Chronique de Ju

jeudi 17 novembre 2016

Jeudi : Down by the riverside

Riverside - Eye of the soundscape

Il est parfois bon de sortir des sentiers battus, de ses propres habitudes d'écoute. Passer la frontière des genres - la curiosité en bandoulière - débouche souvent sur de belles surprises.
Les Polonais de Riverside ont frappé juste pour me happer dans leur métal progressif, tout instrumental, aux envolées électroniques comme volées à un film contemplatif. De ce double album (à la superbe pochette), émane de la mélancolie, ou peut-être du spleen, en tout cas de la tristesse, la tristesse énervée d'un groupe qui perd l'un des siens (le guitariste Piotr Grudziński).

Sur le premier album, la formation rock brille. La place est faite aux guitares, à la batterie, chaque piste prend son temps... Nous sommes tout près du post-rock et tout près des étoiles. Les deux parties de « Night Session » sont des bijoux d'émotion brute, brillant d'un jazz étonnant qui s'invite dans notre envolée vers les cieux.
Le second album s'électronise. Plus nerveux, il est aussi plus figuratif : sur « Sleepwalkers » ou « Promise », on se fait des films, on visualise des scènes, on imprime notre propre bobine interne d'images suscitées par la musique.

A écouter, qu'on aime le jazz ou plutôt la soul, qu'on leur préfère le rap ou même l'électro, qu'on soit pur rock ou cœur folk, qu'on se délecte de la complexité classique... Peu importe vers quoi vous mènent vos oreilles, pourvu que votre cœur vous porte un jour jusqu'à Riverside.

Chronique de Ju


mercredi 16 novembre 2016

Mercredi : Christian Löffler - Young Alaska

Christian Löffler - Young Alaska

Question de niveaux, de compétences, sans hiérarchiser, juste de différences : 

Certains chercheurs d'or passent leur vie à dénicher des pépites parmi la boue et nous les travailler, nous les présenter sous un nouveau jour et nous émerveiller devant le fruit que la terre à produit. D'autres, construisent des châteaux de sable en plein désert, et deviennent de véritables orfèvres du sable.

Christian Löffler, lui, préfère le sable. Indéfinissable, tout comme sa musique à laquelle il n'a jamais dérogé depuis ses début, ce DJ allemand de 31 ans construit des forteresses de son. Mêlant de la musique électronique minimale, des voix, des nappes de graves, et des sons qu'on jurerait réels (J'ai cru qu'on avait frappé à la porte de mon appartement), il crée. Sans être ni trop spatiale ni enchaînée à la terre ferme, l'ambiance nous change littéralement de dimension pour qui fermera les yeux à l'écoute de son album Young Alaska. Les effets stéréophoniques sont littéralement omniprésents, toujours avec justesse, restant dans la surprise et sans jamais s'enfermer dans le bizarre.

Un bijou qui s'écoute à tout moment de la journée, comme une porte grande ouverte vers l'évasion intérieure ou juste pour percevoir le monde différemment au travers de sa musique. Un album à savourer, seul ou dans le partage, pour réfléchir ou se poser, un véritable coup de cœur depuis sa découverte.


Chronique de Lu

mardi 15 novembre 2016

Mardi : I'm a creep.


Black Atlass – Haunted Paradise

Pour moi, le R'n'B c'est Aaliyah, Usher, voire même The Weeknd. C'est toujours un peu sexy, gorgé de yeah yeah sensuels.
Aujourd'hui, j'ai découvert la fêlure du R'n'B, son côté frêle, sa part d'ombre. Le R'n'B pur, quasi organique, avec cette voix sans retouches qu'on avait déjà super adorée dans le featuring sur le morceau « A Light In The Addict » d'Action Bronson, cette voix qui nous chante à l'oreille, intime. Le Canadien Alex Fleming redéfinit le R'n'B, au plus proche des émotions, à fleur de peau. Parlons du titre « Nothing Else »... On en ressort comme d'un film de Dolan, chamboulé, heurté par les sensations, par les émotions brutes. Moi, j'en chialerais tellement c'est dans la peau que se ressent chaque fréquence, chaque mot, tellement c'est dans le corps que se dispersent la voix et les notes. Tant c'est en nous et pour nous qu'il chante.


A écouter, simplement à écouter. Quand on est seul, pour partager ce moment en tête à tête avec la musique. En tête à tête avec soi-même.

Chronique de Ju

dimanche 13 novembre 2016

Lundi : Une dernière prémonition?



Leonard Cohen - You Want It Darker


Quelques chœurs nous accueillent, une grosse caisse et sa ligne de basse viennent paver la voie. 
C'est une ouverture tout en intimité qu'est la première piste du dernier album de Leonard Cohen, à l'image de tout l'album. Une intimité qui interroge quand on sait que l'homme avait 82 ans, et que l'album commence avec "I'm ready my lord" en guise de refrain d’accueil. 

Leonard Cohen a disparu le 7 novembre 2016, mais il nous laisse une dernière leçon, un dernier exemple. 

De comment tutoyer la mort ; comment la faire sienne, celle qu'on ressent, mais dont la présence ne nous dérange pas ; comment apprendre à danser, sans regrets ni amertume sur la vie passée. La mort, cette métaphore construite à l'image des mélodies, mort d'une idée ou mort d'un amour, en lui donnant des airs de blues, des voix d'anges, de l'espoir et l'assurance d'une voix des tréfonds signée Cohen, magnifiée par une prise de son d'un artiste qui sait ce qu'il veut, après une vie en musique.

Leonard Cohen a disparu une semaine après la sortie de cet album et entre, forcément, parmi les légendes de la musique.

Chronique de Lu

dimanche 18 septembre 2016

Dimanche : playlist du week-end

5 à la semaine vous a encore concocté une playlist aux petits oignons pour un dimanche cosy à la maison, ICI.

Sébastien Tellier - Intromission
Me and my friends - Holiday
Black Atlass - Nothing else
Julian Lage - Nocturne 
Glass Animals - Cane shuga
Fhin - But now a warm feel is running
Biga Ranx - Liquid sunshine
Merci fucking beaucoup - Day
Saint Jhn - Roses
Buju Banton - Hills and valleys
Philadelphia International All-stars - Let's clean up the ghetto
Jhonny Cash - Personal Jesus
Yom - Journey of life
José Gonzalez - Heartbeats
Azad Lab - Everyday heroes 

vendredi 16 septembre 2016

Samedi : playlist de la semaine

5 à la semaine fait sa rentrée, et le plein de son par la même occasion ! Cette semaine, voici les titres qui nous ont fait vibrer un peu plus fort que les autres, ICI.

Too Many Zooz - Warriors
Too Many Zooz - Tricerahops
Too Many Zooz - Havana Banana
Parov Stelar - All night 
Parov Stelar - You got me there
Parov Stelar - The beach
D'après "L'Infini" - The Ridge de Sarah Neufeld
D'après "L'Infini" - In your wild garden de Josefine Cronholm et Ibis
D'après "L'Infini" - Primavera de Ludovico Einaudi
21 Savage & Metro Boomin - X Ft. Future
21 Savage & Metro Boomin - Savage mode
21 Savage & Metro Boomin - Feel it
Society - Will to win
Society - Closed eyes
Society - 14 hours

jeudi 15 septembre 2016

Vendredi : Quand la société a du bon.

Society - All that we've become

On ne sait rien de Society. Qui est ce groupe de pop-rock à la musique magnétique ? A qui appartient cette voix étrange, comme perdue dans les limbes et qui appelle du fond, de tout au fond du monde ? Cette voix qui semble demander de l'aide, une main tendue, enfermée dans des mélodies qui se répètent à l'infini (« commiseration »). La discrétion du groupe est séductrice, elle laisse place à l'imagination, au fantasme et surtout au lâcher prise : c'est une écoute neuve comme une première fois. On ne sait rien d'eux, on n'attend rien d'eux et ils ont ainsi toute la liberté de nous émouvoir avec leur rock élégant (« will to win »), de nous surprendre avec des airs trip-hop (« 14 hours ») ou de calmer le jeu avec des morceaux tout simples aux guitares dénudées (« closed eyes »). C'est sans bruit que Society passe dans le paysage musical de cette année, alors sachez le dénicher dans un coin du ciel et envolez-vous 48 minutes avec All that we've become.

A écouter : par temps de rage, pour calmer la tempête et adoucir les mœurs.

Chronique de Ju

mercredi 14 septembre 2016

Jeudi : Quand la musique prend ses libertés.

Parov Stelar - The Princess Pt.1

Tout comme l'esprit, la musique s'accorde parfois des petits moments d'évasion. Des petits moments qu'on peut tous situer précisément à l'annonce d'un genre musical, suspendus dans une époque désormais révolue.
Des passades douloureuses (on a encore en mémoire les six mois de "tektonik", ou l'année un peu longue et inégale du Dubstep) mais aussi des coups de cœur comme la vague électro-swing dont je vais vous parler.
A une époque où les ténors du genre s'appelaient Caravan Palace, Parov Stelar (de son vrai nom Marcus Füreder), un DJ Autrichien, est arrivé à point nommé pour prolonger la vigueur d'un genre vite répétitif. L'album que j'aborde aujourd'hui s'appelle "The Princess", et comme il existe des "feel-good movies", celui-ci est un "feel-good album".
Il s'écoute d'une traite, cul sec, à n'importe quel moment de la journée et arrive à faire sienne l'ambiance du moment.
Ce qu'on apprécie dans cet album, c'est le savant équilibre, ne tombant jamais dans trop d'électro ni dans trop de swing.
C'est une alternance dans la tonalité des chansons, mais aussi dans les choix de travail du son : certaines tracks possédant des batteries acoustiques là où d'autres ont des kicks beaucoup plus typés électro, par exemple. Il n'empêche, j'ai beau cherche du déchet, je n'en trouve pas. Le genre d'album dont on est content d'en avoir une copie.

Album à écouter: n'importe quand, à deux, pour des moments positifs.

Chronique de Lu

Mercredi : Un album pas comme les autres...


Parfois, la plus belle musique est celle des mots. Dans son roman, subtilement appelé « Infini, l'histoire d'un moment », Gabriel Josipovici nous parle de musique. Massimo était majordome d'un compositeur excentrique : Tancredo Pavone. Massimo, sur ces pages, se souvient des mots de Pavone, les relate avec une précision presque comique. Ce n'est pas un roman qui se lit, mais un roman qui s'écoute. Chaque citation fait écho à un artiste, à un album. Alors, voici ma relecture de l'Infini :

« Chaque son est une sphère, disait-il. C'est une sphère, Massimo, et chaque sphère a un centre. Le centre d'un son est le cœur du son. Il faut toujours s'efforcer d'atteindre le cœur du son, a-t-il dit. Si on l'atteint, on est un véritable musicien. »

Sarah Neufeld, the ridge

« Nous deviendrons poussière, a-t-il dit, exactement de la même façon que la musique qui n'est pas authentique ne tardera pas à se flétrir et à mourir. » 

The Fugees, The Score

« Le compositeur ne vit pas dans le temps, il vit dans l'éternité. » 

Nujabes, Feather

« La musique est devenue trop consciente au début du vingtième siècle, a-t-il dit, il a été nécessaire de la faire revenir à ses racines dans l'inconscient. » 

Emancipator, Diamonds

« Bien entendu, a-t-il dit, les scientifiques ont montré que le silence absolu n'existe pas. Dans les pièces les mieux insonorisées du monde vous entendrez le sang gronder dans vos artères et votre cœur battre contre vos côtes. Mais c'est votre sang, Massimo, a-t-il dit, et votre cœur. Là est la différence. »


Josefine Cronholm & Ibis, Wild Garden

« Tout ce qui nous entoure est une cause d'émerveillement, Massimo, a-t-il dit. Une femme. Son coude. Son poignet. Un arbre. Ses feuilles. Leur odeur. Un son. Un souvenir. Et la personne qui peut nous aider à nous émerveiller est l'artiste. » 

Ludovico Einaudi, Primavera

« Nous devons aller aussi près que possible de l'orgasme sexuel, a-t-il dit, sans permettre à la tension accumulée d'exploser (…). Cela doit être recyclé, a-t-il dit, afin de permettre à l'excitation de circuler, si besoin pour toujours. » 

Nina Simone, Sinnerman


« Ceux qui acceptent d'écouter ma musique, a-t-il dit, apprennent à écouter ce qui n'est que son. Ils apprennent à écouter les résonances d'un son, son cœur intérieur. » 

Steve Reich, Music for 18 musicians : Pulses

Chronique de Ju

mardi 13 septembre 2016

Mardi : De la trap, certes, mais minimale s'il vous plait.

21 Savage & Metro Boomin - Savage mode

S'il est un mouvement qui a participé pleinement à l’essor et la connaissance des micro-cultures diverses liées aux villes urbaines, c'est bien le Hip-Hop. Le Rap nous avait déjà fait voyager par le passé : on se rappelle de l'opposition West coast/East coast des années 2000, et quiconque a déjà écouté Dr. Dre ou Snoop-Dogg sait situer la Californie sur une carte. Dernièrement, dans ce mouvement, c'est le sous-genre nommé "Trap" qui domine. Ce genre, au sein du hip-hop, mêle des rythmes plus dansants, par leur nonchalance et leur volume de graves, à des mélodies diverses et des flows alliant le rythme, les rimes et le chant. Autant dire qu'il y a de quoi faire. 

C'est du côté d'Atlanta que nos oreilles se tournent, avec l'association d'un rappeur et d'un beatmaker tous deux originaires de la ville : 21 Savage & Metro Boomin, qui signent ici un EP très bien tenu.
Les productions de Metro Boomin (qui produit pour Drake également) donnent le ton : c'est une ambiance minimale qui règne tout au long de l'EP, ça fait du bien, et c'est tout de même une performance à souligner ! La construction du projet permet une entrée en matière plutôt facile, malgré les deux premières pistes moins mélodieuses que les 7 qui viennent compléter ce petit cadeau de 9 tracks.

Coté son, je recommande d'écouter cet EP au casque, étant donné la quantité d'infrabasses, exception faite des personnes qui possèdent un caisson de basses!

Un EP à écouter : quand on aime la trap, pour découvrir la trap, en fond sonore, au casque, en soirée, la nuit, à deux.

                                                                                                                                 Chronique de Lu

dimanche 11 septembre 2016

Lundi : Musique authentique !

Too Many Zooz - Subway Gawdz

Pleins phares sur une fanfare de trois petits mecs. Un saxo, une trompette, des percussions et une énergie. Dans leurs cuivres, se cache le démon de la danse, une fièvre, une rage de vivre. Too Many Zooz est un groupe de musique sauvage, primitive, qui saute à la gorge, qui prend au corps. Leurs instruments se marrent parfois - éclats de rires en laiton. Le groupe ne s'encombre pas avec les genres : ils s'enroulent dans le hip-hop, se vautrent dans le jazz, jouent avec le funk. Dans leurs rythmes on ressent la liberté, chacun de leur souffle est un cri, de ceux sans honte qu'on lâche dans l'immensité du vide. Revivons !

A écouter : pour ne plus réfléchir, pour bondir, respirer.

Chronique de Ju

samedi 13 août 2016

Dimanche : Playlist du week-end

Du son ! Du son ! Et du bon ! Suffisait de demander, on vous le sert sur un plateau numérique, ICI.

Michael Kiwanuka - Cold little heart
Chassol - Reich & Darwin
TOKiMONSTA - Darkest (Dim)
Laura Misch - Jelly
My morning jacket - Touch me i'm going to scream (part.2)
Society - 14 hour
Isaac delusion - Children of the night
C Bank, Diamond eyes - I won't stop loving you
Metronomy - Everything goes my way (Enchante remix)
Stand high patrol - Unemployed
The teen queens - Eddie my love
Donnie Hathaway - Jealous guy
The North Project - Snow
The Marvelettes - Please Mr. Postman
Akua Naru - (Black &) Blues people

Samedi : playlist de la semaine

Parmi ces cinq albums, vous ne savez que choisir, quoi écouter ? Quels sont les meilleurs morceaux ? Et ben ceux-là, ICI.


Shaolin soul Ep.1 - After Laughter (Wendy Rene)
Shaolin soul Ep. - Hard Times (Baby Huey)
Shaolin soul Ep. - Ain't no love in the heart of the city (Bobby Blend)
Otzeki - Falling out
Otzeki - Hope in hell
Otzeki - Prosthetic limb
Brown Bird - Bow for blade
Brown Bird - Threads of Measure
Brown Bird - Hitchens
Superpoze - Opening
Superpoze - North
Hollie Cook - Milk & Honey
Hollie Cook - Walking in the sand
Hollie Cook - Body Beat

jeudi 11 août 2016

Vendredi : Belle escapade

Hollie Cook - Hollie Cook


Milk & honey, de lait et de miel, le chant d'Hollie Cook... La petite anglaise, fille des Sex Pistols et de Culture Club, a choisi de détendre sa voix sur les production dub de Prince Fatty. Murmure sexy, incantation, elle est une sirène dans des eaux jamaïcaines, elle est ce miel - honey - auquel on se colle la peau, dont on ne peut plus se défaire. Hollie Cook féminise le reggae avec douceur, elle est la pluie fine qui caresse les corps caniculaires. Chez elle, rien n'est forcé, son chant est dense, mais jamais lourd, une fraîcheur lactée – milk- qu'on prendrait au sein d'Hollie, bercé par son chant maternant, rassurant.


A écouter : les étés moites, sur la plage, sous le soleil exactement.

Chronique de Ju

Jeudi : Un album qui Superpoze

Superpoze - Opening


Il y a des albums qui, passée une certaine heure de la soirée, (ou plutôt lorsque la soirée laisse place à la nuit) assèchent mes réserves de métaphores comme le désert assèche lentement l'oasis. Et pourtant il est question d'océans ici plutôt que d'oasis, d'océans de fréquences, qui comme des petites gouttes d'eau sonores s'assemblent en un grand tout naturel ou comme les milliers de fils du métier a tisser donnent le tissu. Comme si chaque piste était comparée à une perle et que cet album formait donc un collier. Voilà, ma réserve d'analogies textuelles est vide, il est temps de passer à la présentation de ce bijou mêlant sons numériques et analogiques. 
Il s'agit de musique électronique, soft, certes, loin des clichés que nos esprits aveugles associent aux genres musicaux en général, mais c'est indéniable : ce type d'album revêt une utilité, publique ou personnelle. Car celui-ci nous donne un accès direct au résultat : se sentir bien et surfer sur un océan d'émotions au gré des mélodies, le tout sans paroles, tout au plus quelques samples de voix. Et l'auteur dans tout ça ? Il est Français, originaire de Caen et s'appelle Gabriel Legeleux. Formé au percussions, Superpoze (son nom de scène) nous prend de court dans un album où les mélodies et les rythmes prennent un équilibre spatial.


Un album à savourer seul ou à deux, pour planer seul ou à deux, contempler seul ou à deux, de préférence en soirée ou la nuit, à écouter du début à la fin, un peu comme la discographie de l'artiste.

Chronique de Lu

mardi 9 août 2016

Mercredi : Axus Mundi

Brown Bird – Fits of Reason

Comme du bluegrass épuré, à quatre mains, Fits of reason commence... Les voix de MorganEve Swain et de David Lamb s'emballent, embrassent le tambourin effréné, le tourbillon des guitares. Les voix se superposent en douces harmonies. Alors, ils dévoilent leur folk gypsy, en forme d'incantation, absolument envoûtante. Toute leur musique est sans aucune forme de prétention, sincère – un diamant brut. Chaque instrument est à sa place, se détache, se fait discret, pour enrober subtilement le chant du couple. Le violoncelle habille les silences, les percussions réveillent les corps, la guitare se fond en échos. Un album qui se savoure comme une bonne bouteille, qu'il faut laisser décanter, mûrir et glisser en vous.


A écouter : pour danser dans les volutes de THC, au coin du feu ou pour accompagner une nuit d'insomnie.

Chronique de Ju

Mardi : musique combattante


Otzeki - Falling Out (EP)

Il y a des projets qui font se sentir fort. Pas forcément des morceaux à écouter en faisant du sport, non, mais il existe des sons qui font se sentir invincible. Assez fort pour affronter la solitude. A l'image du mec dans le clip du premier titre de cet EP: "Falling Out". Il danse seul dans la rue, avec sa petite enceinte et sa musique, comme invincible face à l'humeur ambiante. "Falling Out" est composé par le duo londonien Otzeki, des cousins en passant, qui jusqu'à hier étaient totalement inconnus, et pour preuve : c'est de leur premier projet et de leur premier succès dont on parle. La couleur musicale du groupe joue sur les contrastes : des basse lourdes et affinées, des nappes qui rappellent la pop indé ou l'électro d'ambiance et des kicks ronds. Le  tout dans une atmosphère minimaliste, laissant toute la place à la voix, et c'est un homme qui chante!

Un EP à savourer seul ou à deux, détaché des réalités, assez fort pour affronter l'inconnu.

Chronique de Lu

lundi 8 août 2016

Lundi : De la soul

Shaolin Soul Episode 1, 2 et 3

Shaolin soul est plus qu'une compilation, c'est une bible, la bible du sample. Ce procédé chéri par les artistes de la scène musicale hip-hop, consistant à prélever l'échantillon d'un morceau pour le transformer, le boucler et en faire un tout autre son ; le sampling donc, touche de près la soul, le funk, les voix qui se déchirent et les trombones épiques. Le DJ français Uncle O est alors parti dans une exploration quasi-spéléologique de ces pépites samplées par les groupes mythiques du rap, le Wu-Tang en tête. Un bel hommage aux ancêtres groovy du mouvement hip-hop : les indispensables Syl Johnson et Al Green, mais aussi la beauté plus rare d'un Baby Huey (ep. 2) ou d'un Bobby Bland (ep. 3). 

Preuve s'il en est que les rappeurs sont de sacrés chineurs et orfèvres du son. Sans ces "pilleurs" de la sacrée soul, je n'aurais jamais rencontré Millie Jackson, Cymande, Mayfield et sans les assemblages intelligents de Shaolin Soul, je n'aurais jamais croisé le chemin feutré d'une gypsy woman ou la voix sexy de Teddy Pendergrass.


Trois épisodes à savourer quand la nuit tombe, comme un retour nocturne aux fondamentaux.

Chronique de Ju


dimanche 10 juillet 2016

Dimanche : Playlist du week-end

Le dimanche, on traîne au lit puis sous le soleil. C'est toujours avec un peu de retard que nous publions cette playlist découverte, mais la voilà enfin, ICI.

Las Aves - Lioness
Hasfinger - Out D
Dooz Kawa - Me faire la belle
Hazmat Modine - Most of all
The Record Company - Rita Mae Young
Xixa - Bloodline
Laura Mvula - People
Tiggs Da Author - Georgia
Jorge Ben - Take it easy my brother Charles
Message to bears - You are a memory
Else - 1979
Ibeyi - Oya
Billie Holiday - Strange Fruit
Scala & Kolacny Brothers - Creep
SBTRKT - The Light

samedi 9 juillet 2016

Samedi : Playlist de la semaine

Voilà une belle petite semaine de passée, revenons en musique sur nos quelques découvertes... C'est ICI !

Soap&Skin - Voyage voyage
Soap&Skin - Wonder
Soap&Skin - Boat turns toward the port
Gene Chandler - Duke of Earl
Gene Chandler - Stand By Me
Gene Chandler - Festival of love
The comet is coming - Space carnival
The comet is coming - Journey through the asteroid belt
The comet is coming - The prophecy
Marian Hill - Wasted
Marian Hill - Love It
Marian Hill - Lips
Marian Hill - Down
Marian Hill - Take your time
Marian Hill - Good

jeudi 7 juillet 2016

De l'air, vite !

Marian Hill - Act One

Quand c'est l'été, il fait chaud, lourd. Un besoin d'air se fait sentir, sur les peau et dans les esprits. Une odeur de vacances, des horizons différents, et surtout un peu de fraîcheur dans les oreilles. Sauf qu'en musique, l'air frais est aussi rare que lors d'un été caniculaire. C'est pourquoi vous présenter le premier album studio de Marian Hill (vous retrouverez la chronique du précédent EP "Sway" ici même) est un petit rafraîchissement. La construction du "son" de ce duo américain, originaire de Philadelphie, est un pur plaisir tant leur productions sont épurées, claires à écouter.

Marian Hill, c'est un son aéré, des kicks et des percussions se chargeant des fréquences graves et infra, et quelques nappes pour accompagner ce bas du spectre imposant mais toujours lisible. Les aigus, eux, sont quasiment laissés au seul soin des percussions cuivrées, surplombant souvent, d'un parfait petit ton, Samantha Gogol et sa voix.

De quoi faire bouger l'esprit et le corps à la tombée de la nuit, au moment où la brise se lève.

Act One s'inscrit dans la continuité des EP qui l'ont précédé, plus portés sur la rythmique que cet album qui, bien que reposant lui aussi sur ses rythmes et percussions, donne un sentiment d'équilibre et de force. Un p'tit vent frais dans la musique electro/jazz, en somme.  

Chronique de Lu

mercredi 6 juillet 2016

Jeudi : Saxual Healing

Marian Hill - Sway


Marian Hill, ce n'est pas une femme. C'est un duo, un homme et une femme, qui ne s'appellent ni Marian, ni Hill. Jeremy Lloyd et Samantha Gogol savent jouer des contrastes. Leur musique est minimaliste, toute faite de claquements et de basses, sur lesquels chantent un saxophone assez grave et la voix cristalline de Samantha. Ce son fait la part belle au silence, assez fort pour que l'on distingue les respirations, les souffles. Et c'est terriblement sexy sur Wasted et son baiser sax. Et c'est envoûtant sur Lips et sa danse de fréquences enlacées. Et c'est du jamais entendu sur Lovit et ses basses comme des battements de cœur. Ils ont trouvé leur patte, sincère ; leur plume, légère ; leur genre, indéfinissable. Ce serait de l'électro avec des instruments et un chant purs, un jazz du futur, du r'n'b égaré, une pop ultra classe. C'est, en tout cas, la synthèse de deux talents en un seul nom, à retenir : Marian Hill.

A écouter quand la nuit tombe sur les corps cuivrés, quand les étoiles scintillent dans un ciel tout noir. A écouter au calme, dans un silence partagé.

Chronique de Ju

mardi 5 juillet 2016

Mercredi : Essentiel(le)

The comet is coming - Channel the spirits


Elle est presque toujours là, comme un compagnon un peu collant, comme un amant transi. Présence fascinante, drogue douce, addiction inoffensive. Elle est là quand je me lève, elle me suit sur les routes, elle accompagne mes lectures, mes soirées, elle se fait discrète quand je travaille, mais reste, tout bas - mélodieux secret. La musique.
Peu à peu, elle est devenu besoin, presque aussi vitale que de boire ou de chier. L'écouter est ce que je fais le plus dans la journée. Tous les genres y passent. Tous les prétextes sont bons, mais pas tous les albums... Et quitte à passer du temps dans mes oreilles, autant que ce soit de la bonne came.

Alors quand le jazz débordant d'énergie et de funk de The Comet is coming a surgi pour en foutre partout d'apocalypse et de génie, mon quotidien musical a sursauté. Plaqué contre le mur, le saxophone possédé de Shabaka Hutchings lui a fait l'amour avec passion et sauvagerie.

Dan Leavers et Maxwell Hallett ont mis au monde un projet de musique libre, à la fois profonde et extrêmement vive, de quoi réveiller les morts, secouer la planète, l'exploser de son. Un afro-funky-jazz sans précédent qui prouve qu'en musique, tout n'a pas déjà été fait. Secouez votre quotidien !

Chronique de Ju

Un Mardi soulant.

Gene Chandler - The Duke Of Earl

Cette chronique a une saveur particulière, un goût de neuf dans les oreilles de ce blog.C'est toujours le cas lorsqu'on aborde un style musical pour lequel on sait qu'il va apparaître ici pour la première fois. Alors, pour marquer le coup, il fallait remonter loin. Je vous propose 1962, car on sort des albums de tous les styles, tous les jours, mais de la soul comme en 1962, désolé mais on n'en fait plus !

Alors bien sur, je ne parle pas de "qualité" sonore au sens d'enregistrement, car on fait beaucoup mieux aujourd'hui, c'est indéniable, mais de "qualité" humaine : il n'y a qu'à regarder la carrière en dents de scie de l'artiste, un destin tout aussi inégal, multipliant les chansons de légendes pour finalement terminer aux oubliettes de l'histoire... ou sur ce blog.


Mais n'attendons pas plus : Je parle de Gene Chandler et de son Album The Duke of Earl, sorti en 1962. Venu de Chicago et du style doo-wop (me demandez pas...), il est un de ces artistes ayant collaboré avec Curtis Mayfield, Barbara Acklin, ou jerry Butler, ayant touché un très large public, mais aujourd'hui un peu... disons passé. En fait non. Cet album, fait de hits de l'époque et de reprises est une petite mine d'or. De l'émotion avec l'orchestre et les cuivres , de l'humain avec des chœurs et la voix de Gene Chandler : voilà comment on passe une soirée dans les sixties ! C'est beau comme les sixties, c'est de la véritable soul, et pour en revenir à l'intro: coté goût, c'est bon.

Chronique de Lu

lundi 4 juillet 2016

Lundi : A fleur de peau

Soap & Skin - Narrow


Elle serait une Nina Simone venue d'Autriche, avec sa voix plutôt grave et la profondeur d'un piano. Mais si elle a préféré Desireless à Brel, elle n'en a pas moins de grandeur et de force. Sur Narrow, on écoute, ému, les cris mélodieux d'un fantôme du passé. Noirceur électronique. Quand Anja Plaschg chante, ce sont des immeubles qui s'écroulent, des larmes qui ravagent les joues, c'est la terre qui gronde et explose. Sa voix enfonce le mur du son et sa musique transperce le cœur.

Cet album est hanté par la mort de son père, comme un nuage sombre planant au dessus du piano mélancolique, au dessus de cette voix abyssale unique. Narrow s'ouvre sur Vater, seul morceau dans sa langue natale, dont la douceur des débuts se mue en un orage triste. On croirait ne jamais pouvoir en sortir, puis les premiers mots français de Voyage voyage nous rattrapent. Reprise déroutante avec ce je ne sais quoi d'envoûtant. Soap&Skin parvient à déshabiller ce tube de toute sa ringardise et lui offre une somptueuse profondeur. Quelques chœurs se déposent sur Wonder, comme une lueur dans la pénombre et alors Narrow se clôt sur des nappes de violon à s'en noyer les yeux et sur un dernier morceau aux allures de combat épique dans le brouillard, où tombent les coups et les tambours électroniques.


Il est difficile de trouver le moment d'écoute idéal pour cet album complexe. Il faut l'aborder comme une œuvre d'art, la contempler dans le silence de la solitude.

Chronique de Ju

dimanche 5 juin 2016

Dimanche : Playlist du week-end

Une playlist un peu tardive ce dimanche, mais toujours avec nos découvertes du moment : Du rock, de l'électro, de la chanson française, du rap américain et bien d'autres sont au programme. Et le programme, il est ICI


Ornette - Crazy (Nôze Remix)
Ebony Bones! - Breathe
Benjamin Biolay - Moon & Sand
Hollidays - Les insatisfaits
The heavy - Short Change Hero
Coiffeur - Oxigeno
Fingathing - Lady Nebula
Orishas - Atrevido
Cyrus Malachi - Kemetic Love
Unsung Heroes - The Next Degree
Bernhoft - Don't Let Me Go
Twin Sister - Meet The Frownies
Santigold - Chasing Shadows
Icebird - Wander
Boston - Smokin'

samedi 4 juin 2016

Samedi : Playlist de la semaine

Parce que 5 à la semaine c'est aussi le mélange des genres, retrouvez du rap, du r'n'b, du classique, du jazz et de l'électro dans notre playlist du samedi ICI

1 - L'Hexaler / La forme est dans le fond
2 - L'Hexaler / Nuits blanches
3 - L'Hexaler / Points de suture
4 - Les Gordon / Hype
5 - Les Gordon / Alibi
6 - Les Gordon / Bill Murray
7 - JMSN / Fuck U
8 - JMSN / Cruel Intentions
9 - JMSN / Funk outta here
10 - Aka Moon / Aka 492
11 - Aka Moon / Aka 99
12 - Aka Moon / Aka 466
13 - Daft Punk / Ouverture
14 - Daft Punk / Outlands
15 - Daft Punk / Flynn Lives