dimanche 20 novembre 2016

Dimanche : Playlist du week-end

C'est dimanche et il pleut, courez vous réfugier sous la couette pour écouter notre playlist découverte ICI.

Guillaume Perret - Walk
The Supremes - My world is empty without you
The Olympians - Sirens of Jupiter
The Garifuna Collective - Dungua
Jean du Voyage - Hara
Alcest - Kodama
Action Bronson - A light in the addict
Kirk Franklin - 123 victory
Hanni El Khatib - Come down
YAO - Nomade
Oscar and the wolf - Back to black 
Unions - Rescue me
Nat King Cole Trio - Who do you know in heaven
Barabara George - I Know
Gang Starr - Full Clip

samedi 19 novembre 2016

Samedi : playlist de la semaine

5 à la semaine traîne des pieds et en oublierait presque sa playlist de la semaine, retrouvez les meilleurs morceaux des albums chroniqués ICI.

Leonard Cohen - You want it darker
Leonard Cohen - Leaving the table
Leonard Cohen - It seemed the better way
Leonard Cohen - Steer your way
Black Atlass - Nothing else
Black Atlass - Permanent smile
Black Atlass - Return to love
Christian Löffler - Roman
Christian Löffler - Young Alaska
Christian Löffler - Beirut
Riverside - Where the river flows 
Riverside - Night Session part. 2
Riverside - Promise
Lettuce - The force
Lettuce - Chief
Lettuce - The Lobbyist

vendredi 18 novembre 2016

Vendredi : La musique aussi a un cœur. Attention à ne pas le briser.



Lettuce - Crush

Consommer. Et oublier le temps, le plaisir, ne plus savourer. Consommer. Entendre sans écouter, ne plus tendre l'oreille, s'encombrer d'un fond sonore sans paroles, sans mots, sans fond. S'encombrer d'un son. Consommer. Devant la multiplicité des possibles, toujours chercher mieux, sans vraiment savoir ce qu'on cherche en réalité. Consommer. S'éprendre d'un morceau et le laisser dans l'oubli, lui préférer son contraire, meilleur, moins bon, différent en tout cas. Prendre, entendre, jeter, oublier. Consommer. Ou bien... ou mieux :

Ne pas consommer. Prendre le temps de savourer. De décortiquer les sons. Se délecter de l'air caressant le cuivre. Trembler au contact de la baguette sur la peau tendue d'une caisse claire. Ne pas consommer. Désirer le morceau suivant ou se plonger dans le son présent, mais rester dans un seul univers, un seul album, simplement parce qu'il est trop bon. Ne jamais zapper, ne jamais trancher une piste en plein milieu du groove, ne plus consommer. Goûter à la qualité sonore instantanée. D'un funk jouissif sans paroles, qui nous laisse sans voix. Se laisser aller à la danse, à la transe, ressentir la musique dans tout son corps, la laisser s'écraser en nous, nous posséder. Ne plus maîtriser ce qu'on écoute, laisser la musique nous contrôler.

Un album à écouter : pour ne plus consommer.


Chronique de Ju

jeudi 17 novembre 2016

Jeudi : Down by the riverside

Riverside - Eye of the soundscape

Il est parfois bon de sortir des sentiers battus, de ses propres habitudes d'écoute. Passer la frontière des genres - la curiosité en bandoulière - débouche souvent sur de belles surprises.
Les Polonais de Riverside ont frappé juste pour me happer dans leur métal progressif, tout instrumental, aux envolées électroniques comme volées à un film contemplatif. De ce double album (à la superbe pochette), émane de la mélancolie, ou peut-être du spleen, en tout cas de la tristesse, la tristesse énervée d'un groupe qui perd l'un des siens (le guitariste Piotr Grudziński).

Sur le premier album, la formation rock brille. La place est faite aux guitares, à la batterie, chaque piste prend son temps... Nous sommes tout près du post-rock et tout près des étoiles. Les deux parties de « Night Session » sont des bijoux d'émotion brute, brillant d'un jazz étonnant qui s'invite dans notre envolée vers les cieux.
Le second album s'électronise. Plus nerveux, il est aussi plus figuratif : sur « Sleepwalkers » ou « Promise », on se fait des films, on visualise des scènes, on imprime notre propre bobine interne d'images suscitées par la musique.

A écouter, qu'on aime le jazz ou plutôt la soul, qu'on leur préfère le rap ou même l'électro, qu'on soit pur rock ou cœur folk, qu'on se délecte de la complexité classique... Peu importe vers quoi vous mènent vos oreilles, pourvu que votre cœur vous porte un jour jusqu'à Riverside.

Chronique de Ju


mercredi 16 novembre 2016

Mercredi : Christian Löffler - Young Alaska

Christian Löffler - Young Alaska

Question de niveaux, de compétences, sans hiérarchiser, juste de différences : 

Certains chercheurs d'or passent leur vie à dénicher des pépites parmi la boue et nous les travailler, nous les présenter sous un nouveau jour et nous émerveiller devant le fruit que la terre à produit. D'autres, construisent des châteaux de sable en plein désert, et deviennent de véritables orfèvres du sable.

Christian Löffler, lui, préfère le sable. Indéfinissable, tout comme sa musique à laquelle il n'a jamais dérogé depuis ses début, ce DJ allemand de 31 ans construit des forteresses de son. Mêlant de la musique électronique minimale, des voix, des nappes de graves, et des sons qu'on jurerait réels (J'ai cru qu'on avait frappé à la porte de mon appartement), il crée. Sans être ni trop spatiale ni enchaînée à la terre ferme, l'ambiance nous change littéralement de dimension pour qui fermera les yeux à l'écoute de son album Young Alaska. Les effets stéréophoniques sont littéralement omniprésents, toujours avec justesse, restant dans la surprise et sans jamais s'enfermer dans le bizarre.

Un bijou qui s'écoute à tout moment de la journée, comme une porte grande ouverte vers l'évasion intérieure ou juste pour percevoir le monde différemment au travers de sa musique. Un album à savourer, seul ou dans le partage, pour réfléchir ou se poser, un véritable coup de cœur depuis sa découverte.


Chronique de Lu

mardi 15 novembre 2016

Mardi : I'm a creep.


Black Atlass – Haunted Paradise

Pour moi, le R'n'B c'est Aaliyah, Usher, voire même The Weeknd. C'est toujours un peu sexy, gorgé de yeah yeah sensuels.
Aujourd'hui, j'ai découvert la fêlure du R'n'B, son côté frêle, sa part d'ombre. Le R'n'B pur, quasi organique, avec cette voix sans retouches qu'on avait déjà super adorée dans le featuring sur le morceau « A Light In The Addict » d'Action Bronson, cette voix qui nous chante à l'oreille, intime. Le Canadien Alex Fleming redéfinit le R'n'B, au plus proche des émotions, à fleur de peau. Parlons du titre « Nothing Else »... On en ressort comme d'un film de Dolan, chamboulé, heurté par les sensations, par les émotions brutes. Moi, j'en chialerais tellement c'est dans la peau que se ressent chaque fréquence, chaque mot, tellement c'est dans le corps que se dispersent la voix et les notes. Tant c'est en nous et pour nous qu'il chante.


A écouter, simplement à écouter. Quand on est seul, pour partager ce moment en tête à tête avec la musique. En tête à tête avec soi-même.

Chronique de Ju

dimanche 13 novembre 2016

Lundi : Une dernière prémonition?



Leonard Cohen - You Want It Darker


Quelques chœurs nous accueillent, une grosse caisse et sa ligne de basse viennent paver la voie. 
C'est une ouverture tout en intimité qu'est la première piste du dernier album de Leonard Cohen, à l'image de tout l'album. Une intimité qui interroge quand on sait que l'homme avait 82 ans, et que l'album commence avec "I'm ready my lord" en guise de refrain d’accueil. 

Leonard Cohen a disparu le 7 novembre 2016, mais il nous laisse une dernière leçon, un dernier exemple. 

De comment tutoyer la mort ; comment la faire sienne, celle qu'on ressent, mais dont la présence ne nous dérange pas ; comment apprendre à danser, sans regrets ni amertume sur la vie passée. La mort, cette métaphore construite à l'image des mélodies, mort d'une idée ou mort d'un amour, en lui donnant des airs de blues, des voix d'anges, de l'espoir et l'assurance d'une voix des tréfonds signée Cohen, magnifiée par une prise de son d'un artiste qui sait ce qu'il veut, après une vie en musique.

Leonard Cohen a disparu une semaine après la sortie de cet album et entre, forcément, parmi les légendes de la musique.

Chronique de Lu