dimanche 18 septembre 2016

Dimanche : playlist du week-end

5 à la semaine vous a encore concocté une playlist aux petits oignons pour un dimanche cosy à la maison, ICI.

Sébastien Tellier - Intromission
Me and my friends - Holiday
Black Atlass - Nothing else
Julian Lage - Nocturne 
Glass Animals - Cane shuga
Fhin - But now a warm feel is running
Biga Ranx - Liquid sunshine
Merci fucking beaucoup - Day
Saint Jhn - Roses
Buju Banton - Hills and valleys
Philadelphia International All-stars - Let's clean up the ghetto
Jhonny Cash - Personal Jesus
Yom - Journey of life
José Gonzalez - Heartbeats
Azad Lab - Everyday heroes 

vendredi 16 septembre 2016

Samedi : playlist de la semaine

5 à la semaine fait sa rentrée, et le plein de son par la même occasion ! Cette semaine, voici les titres qui nous ont fait vibrer un peu plus fort que les autres, ICI.

Too Many Zooz - Warriors
Too Many Zooz - Tricerahops
Too Many Zooz - Havana Banana
Parov Stelar - All night 
Parov Stelar - You got me there
Parov Stelar - The beach
D'après "L'Infini" - The Ridge de Sarah Neufeld
D'après "L'Infini" - In your wild garden de Josefine Cronholm et Ibis
D'après "L'Infini" - Primavera de Ludovico Einaudi
21 Savage & Metro Boomin - X Ft. Future
21 Savage & Metro Boomin - Savage mode
21 Savage & Metro Boomin - Feel it
Society - Will to win
Society - Closed eyes
Society - 14 hours

jeudi 15 septembre 2016

Vendredi : Quand la société a du bon.

Society - All that we've become

On ne sait rien de Society. Qui est ce groupe de pop-rock à la musique magnétique ? A qui appartient cette voix étrange, comme perdue dans les limbes et qui appelle du fond, de tout au fond du monde ? Cette voix qui semble demander de l'aide, une main tendue, enfermée dans des mélodies qui se répètent à l'infini (« commiseration »). La discrétion du groupe est séductrice, elle laisse place à l'imagination, au fantasme et surtout au lâcher prise : c'est une écoute neuve comme une première fois. On ne sait rien d'eux, on n'attend rien d'eux et ils ont ainsi toute la liberté de nous émouvoir avec leur rock élégant (« will to win »), de nous surprendre avec des airs trip-hop (« 14 hours ») ou de calmer le jeu avec des morceaux tout simples aux guitares dénudées (« closed eyes »). C'est sans bruit que Society passe dans le paysage musical de cette année, alors sachez le dénicher dans un coin du ciel et envolez-vous 48 minutes avec All that we've become.

A écouter : par temps de rage, pour calmer la tempête et adoucir les mœurs.

Chronique de Ju

mercredi 14 septembre 2016

Jeudi : Quand la musique prend ses libertés.

Parov Stelar - The Princess Pt.1

Tout comme l'esprit, la musique s'accorde parfois des petits moments d'évasion. Des petits moments qu'on peut tous situer précisément à l'annonce d'un genre musical, suspendus dans une époque désormais révolue.
Des passades douloureuses (on a encore en mémoire les six mois de "tektonik", ou l'année un peu longue et inégale du Dubstep) mais aussi des coups de cœur comme la vague électro-swing dont je vais vous parler.
A une époque où les ténors du genre s'appelaient Caravan Palace, Parov Stelar (de son vrai nom Marcus Füreder), un DJ Autrichien, est arrivé à point nommé pour prolonger la vigueur d'un genre vite répétitif. L'album que j'aborde aujourd'hui s'appelle "The Princess", et comme il existe des "feel-good movies", celui-ci est un "feel-good album".
Il s'écoute d'une traite, cul sec, à n'importe quel moment de la journée et arrive à faire sienne l'ambiance du moment.
Ce qu'on apprécie dans cet album, c'est le savant équilibre, ne tombant jamais dans trop d'électro ni dans trop de swing.
C'est une alternance dans la tonalité des chansons, mais aussi dans les choix de travail du son : certaines tracks possédant des batteries acoustiques là où d'autres ont des kicks beaucoup plus typés électro, par exemple. Il n'empêche, j'ai beau cherche du déchet, je n'en trouve pas. Le genre d'album dont on est content d'en avoir une copie.

Album à écouter: n'importe quand, à deux, pour des moments positifs.

Chronique de Lu

Mercredi : Un album pas comme les autres...


Parfois, la plus belle musique est celle des mots. Dans son roman, subtilement appelé « Infini, l'histoire d'un moment », Gabriel Josipovici nous parle de musique. Massimo était majordome d'un compositeur excentrique : Tancredo Pavone. Massimo, sur ces pages, se souvient des mots de Pavone, les relate avec une précision presque comique. Ce n'est pas un roman qui se lit, mais un roman qui s'écoute. Chaque citation fait écho à un artiste, à un album. Alors, voici ma relecture de l'Infini :

« Chaque son est une sphère, disait-il. C'est une sphère, Massimo, et chaque sphère a un centre. Le centre d'un son est le cœur du son. Il faut toujours s'efforcer d'atteindre le cœur du son, a-t-il dit. Si on l'atteint, on est un véritable musicien. »

Sarah Neufeld, the ridge

« Nous deviendrons poussière, a-t-il dit, exactement de la même façon que la musique qui n'est pas authentique ne tardera pas à se flétrir et à mourir. » 

The Fugees, The Score

« Le compositeur ne vit pas dans le temps, il vit dans l'éternité. » 

Nujabes, Feather

« La musique est devenue trop consciente au début du vingtième siècle, a-t-il dit, il a été nécessaire de la faire revenir à ses racines dans l'inconscient. » 

Emancipator, Diamonds

« Bien entendu, a-t-il dit, les scientifiques ont montré que le silence absolu n'existe pas. Dans les pièces les mieux insonorisées du monde vous entendrez le sang gronder dans vos artères et votre cœur battre contre vos côtes. Mais c'est votre sang, Massimo, a-t-il dit, et votre cœur. Là est la différence. »


Josefine Cronholm & Ibis, Wild Garden

« Tout ce qui nous entoure est une cause d'émerveillement, Massimo, a-t-il dit. Une femme. Son coude. Son poignet. Un arbre. Ses feuilles. Leur odeur. Un son. Un souvenir. Et la personne qui peut nous aider à nous émerveiller est l'artiste. » 

Ludovico Einaudi, Primavera

« Nous devons aller aussi près que possible de l'orgasme sexuel, a-t-il dit, sans permettre à la tension accumulée d'exploser (…). Cela doit être recyclé, a-t-il dit, afin de permettre à l'excitation de circuler, si besoin pour toujours. » 

Nina Simone, Sinnerman


« Ceux qui acceptent d'écouter ma musique, a-t-il dit, apprennent à écouter ce qui n'est que son. Ils apprennent à écouter les résonances d'un son, son cœur intérieur. » 

Steve Reich, Music for 18 musicians : Pulses

Chronique de Ju

mardi 13 septembre 2016

Mardi : De la trap, certes, mais minimale s'il vous plait.

21 Savage & Metro Boomin - Savage mode

S'il est un mouvement qui a participé pleinement à l’essor et la connaissance des micro-cultures diverses liées aux villes urbaines, c'est bien le Hip-Hop. Le Rap nous avait déjà fait voyager par le passé : on se rappelle de l'opposition West coast/East coast des années 2000, et quiconque a déjà écouté Dr. Dre ou Snoop-Dogg sait situer la Californie sur une carte. Dernièrement, dans ce mouvement, c'est le sous-genre nommé "Trap" qui domine. Ce genre, au sein du hip-hop, mêle des rythmes plus dansants, par leur nonchalance et leur volume de graves, à des mélodies diverses et des flows alliant le rythme, les rimes et le chant. Autant dire qu'il y a de quoi faire. 

C'est du côté d'Atlanta que nos oreilles se tournent, avec l'association d'un rappeur et d'un beatmaker tous deux originaires de la ville : 21 Savage & Metro Boomin, qui signent ici un EP très bien tenu.
Les productions de Metro Boomin (qui produit pour Drake également) donnent le ton : c'est une ambiance minimale qui règne tout au long de l'EP, ça fait du bien, et c'est tout de même une performance à souligner ! La construction du projet permet une entrée en matière plutôt facile, malgré les deux premières pistes moins mélodieuses que les 7 qui viennent compléter ce petit cadeau de 9 tracks.

Coté son, je recommande d'écouter cet EP au casque, étant donné la quantité d'infrabasses, exception faite des personnes qui possèdent un caisson de basses!

Un EP à écouter : quand on aime la trap, pour découvrir la trap, en fond sonore, au casque, en soirée, la nuit, à deux.

                                                                                                                                 Chronique de Lu

dimanche 11 septembre 2016

Lundi : Musique authentique !

Too Many Zooz - Subway Gawdz

Pleins phares sur une fanfare de trois petits mecs. Un saxo, une trompette, des percussions et une énergie. Dans leurs cuivres, se cache le démon de la danse, une fièvre, une rage de vivre. Too Many Zooz est un groupe de musique sauvage, primitive, qui saute à la gorge, qui prend au corps. Leurs instruments se marrent parfois - éclats de rires en laiton. Le groupe ne s'encombre pas avec les genres : ils s'enroulent dans le hip-hop, se vautrent dans le jazz, jouent avec le funk. Dans leurs rythmes on ressent la liberté, chacun de leur souffle est un cri, de ceux sans honte qu'on lâche dans l'immensité du vide. Revivons !

A écouter : pour ne plus réfléchir, pour bondir, respirer.

Chronique de Ju