samedi 13 août 2016

Dimanche : Playlist du week-end

Du son ! Du son ! Et du bon ! Suffisait de demander, on vous le sert sur un plateau numérique, ICI.

Michael Kiwanuka - Cold little heart
Chassol - Reich & Darwin
TOKiMONSTA - Darkest (Dim)
Laura Misch - Jelly
My morning jacket - Touch me i'm going to scream (part.2)
Society - 14 hour
Isaac delusion - Children of the night
C Bank, Diamond eyes - I won't stop loving you
Metronomy - Everything goes my way (Enchante remix)
Stand high patrol - Unemployed
The teen queens - Eddie my love
Donnie Hathaway - Jealous guy
The North Project - Snow
The Marvelettes - Please Mr. Postman
Akua Naru - (Black &) Blues people

Samedi : playlist de la semaine

Parmi ces cinq albums, vous ne savez que choisir, quoi écouter ? Quels sont les meilleurs morceaux ? Et ben ceux-là, ICI.


Shaolin soul Ep.1 - After Laughter (Wendy Rene)
Shaolin soul Ep. - Hard Times (Baby Huey)
Shaolin soul Ep. - Ain't no love in the heart of the city (Bobby Blend)
Otzeki - Falling out
Otzeki - Hope in hell
Otzeki - Prosthetic limb
Brown Bird - Bow for blade
Brown Bird - Threads of Measure
Brown Bird - Hitchens
Superpoze - Opening
Superpoze - North
Hollie Cook - Milk & Honey
Hollie Cook - Walking in the sand
Hollie Cook - Body Beat

jeudi 11 août 2016

Vendredi : Belle escapade

Hollie Cook - Hollie Cook


Milk & honey, de lait et de miel, le chant d'Hollie Cook... La petite anglaise, fille des Sex Pistols et de Culture Club, a choisi de détendre sa voix sur les production dub de Prince Fatty. Murmure sexy, incantation, elle est une sirène dans des eaux jamaïcaines, elle est ce miel - honey - auquel on se colle la peau, dont on ne peut plus se défaire. Hollie Cook féminise le reggae avec douceur, elle est la pluie fine qui caresse les corps caniculaires. Chez elle, rien n'est forcé, son chant est dense, mais jamais lourd, une fraîcheur lactée – milk- qu'on prendrait au sein d'Hollie, bercé par son chant maternant, rassurant.


A écouter : les étés moites, sur la plage, sous le soleil exactement.

Chronique de Ju

Jeudi : Un album qui Superpoze

Superpoze - Opening


Il y a des albums qui, passée une certaine heure de la soirée, (ou plutôt lorsque la soirée laisse place à la nuit) assèchent mes réserves de métaphores comme le désert assèche lentement l'oasis. Et pourtant il est question d'océans ici plutôt que d'oasis, d'océans de fréquences, qui comme des petites gouttes d'eau sonores s'assemblent en un grand tout naturel ou comme les milliers de fils du métier a tisser donnent le tissu. Comme si chaque piste était comparée à une perle et que cet album formait donc un collier. Voilà, ma réserve d'analogies textuelles est vide, il est temps de passer à la présentation de ce bijou mêlant sons numériques et analogiques. 
Il s'agit de musique électronique, soft, certes, loin des clichés que nos esprits aveugles associent aux genres musicaux en général, mais c'est indéniable : ce type d'album revêt une utilité, publique ou personnelle. Car celui-ci nous donne un accès direct au résultat : se sentir bien et surfer sur un océan d'émotions au gré des mélodies, le tout sans paroles, tout au plus quelques samples de voix. Et l'auteur dans tout ça ? Il est Français, originaire de Caen et s'appelle Gabriel Legeleux. Formé au percussions, Superpoze (son nom de scène) nous prend de court dans un album où les mélodies et les rythmes prennent un équilibre spatial.


Un album à savourer seul ou à deux, pour planer seul ou à deux, contempler seul ou à deux, de préférence en soirée ou la nuit, à écouter du début à la fin, un peu comme la discographie de l'artiste.

Chronique de Lu

mardi 9 août 2016

Mercredi : Axus Mundi

Brown Bird – Fits of Reason

Comme du bluegrass épuré, à quatre mains, Fits of reason commence... Les voix de MorganEve Swain et de David Lamb s'emballent, embrassent le tambourin effréné, le tourbillon des guitares. Les voix se superposent en douces harmonies. Alors, ils dévoilent leur folk gypsy, en forme d'incantation, absolument envoûtante. Toute leur musique est sans aucune forme de prétention, sincère – un diamant brut. Chaque instrument est à sa place, se détache, se fait discret, pour enrober subtilement le chant du couple. Le violoncelle habille les silences, les percussions réveillent les corps, la guitare se fond en échos. Un album qui se savoure comme une bonne bouteille, qu'il faut laisser décanter, mûrir et glisser en vous.


A écouter : pour danser dans les volutes de THC, au coin du feu ou pour accompagner une nuit d'insomnie.

Chronique de Ju

Mardi : musique combattante


Otzeki - Falling Out (EP)

Il y a des projets qui font se sentir fort. Pas forcément des morceaux à écouter en faisant du sport, non, mais il existe des sons qui font se sentir invincible. Assez fort pour affronter la solitude. A l'image du mec dans le clip du premier titre de cet EP: "Falling Out". Il danse seul dans la rue, avec sa petite enceinte et sa musique, comme invincible face à l'humeur ambiante. "Falling Out" est composé par le duo londonien Otzeki, des cousins en passant, qui jusqu'à hier étaient totalement inconnus, et pour preuve : c'est de leur premier projet et de leur premier succès dont on parle. La couleur musicale du groupe joue sur les contrastes : des basse lourdes et affinées, des nappes qui rappellent la pop indé ou l'électro d'ambiance et des kicks ronds. Le  tout dans une atmosphère minimaliste, laissant toute la place à la voix, et c'est un homme qui chante!

Un EP à savourer seul ou à deux, détaché des réalités, assez fort pour affronter l'inconnu.

Chronique de Lu

lundi 8 août 2016

Lundi : De la soul

Shaolin Soul Episode 1, 2 et 3

Shaolin soul est plus qu'une compilation, c'est une bible, la bible du sample. Ce procédé chéri par les artistes de la scène musicale hip-hop, consistant à prélever l'échantillon d'un morceau pour le transformer, le boucler et en faire un tout autre son ; le sampling donc, touche de près la soul, le funk, les voix qui se déchirent et les trombones épiques. Le DJ français Uncle O est alors parti dans une exploration quasi-spéléologique de ces pépites samplées par les groupes mythiques du rap, le Wu-Tang en tête. Un bel hommage aux ancêtres groovy du mouvement hip-hop : les indispensables Syl Johnson et Al Green, mais aussi la beauté plus rare d'un Baby Huey (ep. 2) ou d'un Bobby Bland (ep. 3). 

Preuve s'il en est que les rappeurs sont de sacrés chineurs et orfèvres du son. Sans ces "pilleurs" de la sacrée soul, je n'aurais jamais rencontré Millie Jackson, Cymande, Mayfield et sans les assemblages intelligents de Shaolin Soul, je n'aurais jamais croisé le chemin feutré d'une gypsy woman ou la voix sexy de Teddy Pendergrass.


Trois épisodes à savourer quand la nuit tombe, comme un retour nocturne aux fondamentaux.

Chronique de Ju