Kwal commence son bout de
route il y a presque dix ans, avec son troisième album Là où
j'habite. Dedans, il slame sur des percussions africaines, il parle la
vie, le quotidien, avec des mots simples. Au creux de cet album imparfait, si
vous écoutez bien, vous trouverez une belle leçon de vie, une vision lucide de
ce qu'est l'amour et la vie à deux. Tout ça est niché au cœur des autres
morceaux et pourtant il enveloppe tout par sa franchise radicale, par sa pureté
mature. Dans Un bout de route, il dit tout.
C'est vrai que la passion ça viens d'un coup et puis ça se
tasse,
mais avec toi j'aime bien la saveur de ce qui la remplace.
Cette chanson est peut-être une des plus belles déclarations
d'amour parce qu'elle est réaliste. Kwal n'est pas un poète, il ne joue pas des
mots pour séduire. Il exprime juste et justement les vérités d'une relation.
A la fin du bout de route, il est question de se poser,
et de causer. Presque dix ans plus tard, Kwal nous offre une superbe suite avec L'art de se dire. Dans ce morceau, l'amour s'éteint. Causer,
donc. Et apprendre à s'aimer "d'un peu plus loin, s'aimer autrement, pas
forcément s'aimer moins". La voix voilée de Caroline Savoie apporte une réponse
musicale aux mots de Kwal et l'alchimie est naturelle. Le gars sort carrément
les violons et on en laisserait presque couler une larme.
Ce sont deux chansons qui soigneront les cœurs meurtris des
amoureux enfouis dans leur chagrin, ce sont deux morceaux sages qui sauront
apaiser les passions et adoucir les au-revoir.
Kwal est un beau parleur. Au sens propre.
Chronique de Ju
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire