Stand High Patrol – The Shift
Salut ! Ça faisait longtemps hein ? Déso, on a un peu
zappé d’écrire. Pas faute d’écouter des albums de dingue, des
trucs qui te remuent les tripes, des enregistrements tellement
parfaits que t’as le groupe en live dans ton salon, des sons à
s’en décrocher la tête de trop la secouer. Autant dire que pour
nous faire pardonner on a déniché du lourd. Et promis, on essaie de
ne plus vous abandonner aussi longtemps !
Vous avez écouté quoi pendant notre absence ? Parce que moi,
par exemple, je me suis fait, refait, rererererefait The Shift.
Je le remets même pour écrire cette chronique parce qu’une fois
de plus n’est jamais une fois de trop. Parce que c’est du genre
inlassable, ou inlassant si c’était un vrai mot. Stand high
patrol, le crew breton revient avec une petite folie sonore. Un genre
de hip-hop à l’ancienne, avec le flow au goût de reggae de
Pupajim et la trompette-tuerie de Merry, qui enrobe l’album d’une
ambiance jazz enfumé.
Le groupe continue sur le chemin tracé avec le précédent A
matter of scale, un peu plus dub, mais où l’on sentait déjà
un goût pour le bon son, celui qu’on n’entend pas partout, tout
le temps. Le son original, différent, qui se moque bien des genres,
qui explore. Avec The shift, on monte encore d’un cran, plus
exigent, plus fin, à vous béer la bouche, à vous scotcher devant
les enceintes en vous extasiant pour chaque détail.
Un album à écouter quand on manque à ses devoirs, quand on a pas
révisé, quand on a oublié un rendez-vous ou un anniversaire, quand
on n’a écrit aucune chronique en sept mois. A écouter pour
relativiser, déculpabiliser et se dire que, finalement, c’est pas
si grave.
Chronique de Ju.